Le routage IP
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- Nous avons précédemment définis d’une
manière très succincte ce qu’était le routage. Maintenant que nous avons les
bases nécessaires à la compréhension de ce qui se passe réellement, nous
pouvons approfondir cette notions.
- Le routage des datagrammes se passe au niveau d’IP. Comme
nous l’avons vu, c’est l’un des rôles du protocole IP. Un routeur est
spécialisé dans ce domaine. C’est la machine la plus performante pour ce type
de travail. Une autre machine (sous Unix) peut également le faire sans
problème, seulement elle risque d’être moins performante. Un hôte qui envoie
ses datagrammes est capable de router des datagrammes : à la différence près
qu’il ne peut pas effectuer le routage d’une interface à une autre : un hôte
n’en a souvent qu’une seule.
- Ainsi, nous pouvons séparer le routage en deux familles :
-
Ø
Le routage direct : c’est
celui effectué par l’hôte lui-même. C’est-à-dire lorsque le destinataire se
trouve sur le même LAN (en local) que la machine émettrice. Dans ce cas, par
le protocole ARP, la machine émettrice va trouver l’adresse MAC, et envoyer
les datagrammes elle-même.
-
Ø
Le routage indirect : là
où les choses se compliquent c’est lorsque la machine distante n’est pas sur
le même LAN. Il faut passer des passerelles, des routeurs… C’est par exemple
le cas sur l’Internet où des milliers de réseaux sont connectés entre eux. Le
travail est alors très complexe car il existe de nombreux chemins possibles
pour atteindre le même destinataire (nous sommes en France et nous souhaitons
aller en Hollande : soit nous passons par la Belgique, soit par l’Allemagne…
le principe est exactement le même que dans le trafic routier puisque tous les
réseaux de tous les pays ne sont pas reliés entre eux que par un unique câble
!). Il faut alors sélectionner la bonne passerelle nous permettant d’atteindre
le réseau où la machine cible se trouve. Tous les routeur (ou machine UNIX)
par lequel notre datagramme va passer vont réagir de la même façon : leur
couche IP va d’abord analyser les bits de poids fort de l’adresse s’il s’agit
d’une adresse classée ; ou appliquer le masque à l’adresse, pour les adresses
CIDR. Ainsi, elles obtiendront l’adresse du réseau à atteindre, et vont
examiner leurs tables de routage pour savoir vers quel routeur ou passerelle
envoyer le datagramme.
-
- Une table de routage est composée de lignes dans lesquels
figurent :
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Ø
L’adresse du réseau de
destination vers lequel doit être envoyé le datagramme.
-
Ø
L’adresse MAC de la
passerelle permettant d’atteindre le réseau de destination.
-
Ø
Un indicateur de temps de
routage (un compteur qui s’incrémente à chaque passage par un routeur), qui
permet de choisir la meilleur route.
-
- Selon la configuration des routeurs et de leurs tables, on
peut distinguer deux types de routage :
-
Ø
Le routage statique : il
consiste à établir une route unique à chaque destination, où si la destination
n’est pas connue, d’envoyer le datagramme vers une passerelle qui est plus
renseignée sur la manière d’agir. Le problème est que si les passerelles
changent d’adresse, il faut tout reconfigurer manuellement.
-
Ø
Le routage dynamique :
pour pallier les problèmes de routage statique, il est beaucoup utilisé le
routage dynamique. Il consiste à laisser choisir au routeur la passerelle qui
lui semble la plus approprié. Ce routage s’appuie sur des protocoles de
routage dynamique (RIP, OSPF, GGP, BGP, EGP…) qui maintiennent constamment les
routes à jour, sans intervention de l’administrateur. Pour se maintenir à
jour, les routeurs vont dialoguer entre eux grâce aux protocoles de routage.
Prenons un exemple : Internet est constitué de routeurs principaux (core
gateways) qui forment son cœur, ses fondations (Internet core). Ces routeurs
pour s’informer mutuellement et router les datagrammes vont communiquer grâce
aux protocoles de routage dynamique. Pour aller plus loin, disons que les
protocoles ne sont pas les mêmes que l’on se trouve dans le coeur d’Internet
ou en périphérie. Pour l’ « Internet core » on utilise le protocole GGP, pour
la périphérie, c’est EGP ou BGP, et entre les routeurs de réseaux qui ont leur
propre mécanisme de routage, on utilise RIP ou OSPF.
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